France - Rondes - Bouquets - Chronologie

 

A l'époque Chasséenne, dans le sous-sol de Lattes, on a retrouvé des pointes de flèches en silex.

Conquérant graduellement l’Europe, Attila, roi des huns (434-453), finit par se lancer à l’assaut de la Gaule romaine. Leur réputation les précède, les romains en eurent une telle peur qu’ils récitaient dans leurs prières, comme nous le signale P. Roth, « Préservez-nous, Seigneur, des flèches des Huns ». Après la défaite infligée aux Huns aux champs Catalauniques en 451, et la mort d’Attila deux ans après, les Huns se répandirent en Hongrie, puis vers l’Ouest. Ainsi ne pouvant aller plus loin, ils s’établirent en Bretagne, où le type tartare s’est conservé jusqu’à nos jous. (Tiré du grand livre des armes de C.T.R. Jackie Blas).

Pendant tout le Moyen Age, les archers ne constituèrent en Europe occidentale que des corps spéciaux recrutés parmi le peuple, car les arcs et les flèches n’étaient ni embarrassants, ni coûteux. Ceci n’avait pas cours hormis chez les Artésiens et les Flamands dont l’esprit communal développera considérablement le tir à l’arc, à telle enseigne qu’il y est encore couramment pratiqué en tant que sport, ainsi qu’Outre Manche.

En 471, la première Compagnie de Soissons fut créée par SAINT PRINCE, évêque de Soissons. Gardienne des reliques de Saint-Sébastien, elle collabora à l’administration de toutes les Compagnies, avec les abbés de Saint-Médard-des-Soissons, grands maîtres des chevaliers de l’Arc. L'arc est utilisé au début des batailles puis les archers, après avoir tiré une douzaine de flèches pour protéger les premiers assaillants, ceux-ci montent à l'assaut presque immédiatement, plaçant les échelles ou portant les béliers. Tantôt ils subissaient, en rase campagne les assauts de la cavalerie avant de finir leur carquois. L'arc était surtout une arme de défense de places fortes, châteaux, utilisé sur les remparts de villes d'où l'on tirait au travers de meurtrières comme les arbalètes (utilisées sous le règne de Louis VI le Gros le concile de Latran interdit l'usage de l'arbalétrier, puis arquebuses et mousquets firent leur apparition ). Les assaillants se protégeaient eux-mêmes par des mantelets ou tabliers de bois, lesquels venaient se planter de flèches, ou par des boucliers , ils avançaient en formation (carapace de tortue) serrée.

En 558, fondation de la Compagnie d'Arc de Soissons qui a une place importante sur tous les jeux d'arc d'aujourd'hui car elle fut pendant 10 siècles, la source de la vitalité de toutes les Confréries de Saint-Sébastien dont chaque Chevalier de l'Arc dépendait. Gardienne des reliques de notre Saint patron, collaborant à l'administration de toutes les autres Compagnies, avec les abbés de Saint-Médard les Soissons, pour nous transmettre les traditions que nous suivons encore aujourd'hui.

En 579, le Roi de Soissons CHILDERIC (457-481), institua les archers arbalétriers en Compagnies dont le siège était rue Barald jusqu'en 948, année où fut brûlée lé ville de Soissons, par Hugues le Grand ou le Blanc (897-956), comte de Paris, Duc des Francs. La Compagnie fut réformée en 1190 par Raoul de Vesles, qui fit don d’une Chapelle.

Au Moyen Age, la ville de Rodez dont était domiciliée la Compagnie des Francs Archers un "jeton d'archers" à été mis à jour. Ces Archers étaient dispensés du paiement de la dîme par Edit Royal.

CHARLEMAGNE ou CHARLES 1er le Grand (768-814) demande que ses soldats soient armés d'une lance, d'un bouclier, d'un arc avec deux cordes et douze flèches.

En 825, les Compagnies de tir à l'Arc sont créées par l'évêque de SOISSONS.

CHARLES LE CHAUVE ( 840-877), l'évêque de SOISSONS fait le vœu de faire venir des reliques de SAINT-SEBASTIEN ( saint patron des Archers fêté le 20 janvier par chaque Club ou Compagnie ) dans son diocèse. Il charge Chevaliers et Archers armés de la Compagnie d'Arc de Soissons de cette mission. Les reliques sont rapportées aux abbayes de Saint-Médard et de Saint -Waast, ce qui est à l'origine de la "Chevalerie de l'Arc".

A la fin du IX ème siècle, le bon Comte d'Aurillac, le futur Saint-Géraud canonisé en 972 fondateur de l'abbaye d'Aurillac (Capitale de la Haute Auvergne grâce au Seigneur Etienne, évêque d'Auvergne ), ayant appris la résolution de fonder une abbaye sur ses terres utilisa un moyen original pour en déterminer l'emplacement. Du haut de son donjon, dominant la Vallée de la Jordanne, il décocha une flèche et l'abbaye fût construite à l'emplacement où elle se planta.

Les invasions normandes du 12 ème siècle, qui suivirent le règne du grand empereur, virent les premières batailles à l'arc. Pour la défense, les Compagnies d'archers s'installèrent donc en chapelets, tout au long des affluents de droite de la seine : quatre rivières qui délimitaient "île" de France qu'on appelle toujours le "pays d'arc".

EDOUARD I décrète que tout homme valide doit avoir un arc et des flèches.

SAINT-LOUIS, ou LOUIS IX publia une ordonnance dans laquelle chacun était "requis de prendre exercice du noble jeu d'arc plutôt que de fréquenter d'autres jeux dissolus".

Le 14 octobre 1066, les Normands vulgarisèrent le rôle des archers tout particulièrement, lors de la bataille d'Hastings.

A cette époque, lors de la bataille d'Hastings, le tir direct était inopérant contre les Saxons, en raison des hauts boucliers derrière lesquels ils s’abritaient, les Normands effectuèrent un tir indirect (arc « turquois », en bois souple de 1.50m de haut sur lequel était entre collés des nerfs de bœuf, il fallait être très fort pour le boucler), blessant ainsi leurs adversaires au visage, aux épaules et aux bras. L’archer Normand, devant se déplacer rapidement d’un point à un autre, était vêtu légèrement comme le montre la tapisserie de Bayeux. En dehors du combat, les arcs étaient enfermés dans un « archais » évitant entre autres aux coudes de rechange d’être mouillés par mauvais temps. Son carquois ou « couiré » était suspendu soit au coup, soit à la ceinture.  Depuis le Xème siècle, lorsqu’ils n’étaient pas tendus, les arcs étaient à contrecourbe et là, seules les extrémités fléchissaient. Elles avaient le bout encoché  en corne, collé et renforcé par un frettage de soie ou de boyau.

Au XIIème siècle,  apparaît l’arc Oriental dit « turquois »,emprunté certainement lors des premières croisades aux musulmans du Proche-Orient. Il comportait une poigné centrale et deux de ses branches avaient la forme d’une accolade C’est le modèle des sculpteurs depuis des siècles dans les reprèsentations de l’amour.

Beaucoup plus tard , il commencera à s’armer d’un pourpoint rembourré, d’un casque et de plaques de fer.

Louis Le Gros (1081-1137) Les Archers de ROYE guerroyaient auprès du Roi contre les Anglais à Breteuil et à Chartes.C'est sous son règne que les Compagnies s'organisent en Confréries militaires de serments et de connétables en France et sous le nom de Guildes en Pays Germanique et flamand.

Dès le XII ème siècle dans les contrées, ces archers (arc 1.20m à1.30m, lourd, épais, plus droit et de peu de portée et tirait une flèche de 0.70m ) apportaient un recours appréciable en temps de guerre. Pourtant ces féodaux les voyaient d’un mauvais oeil, et comme l’a écrit Viollet-le-Duc dans son Dictionnaire du mobilier français, la France paya bien cher la défiance de ses Seigneurs féodaux à ces égards, et les soudoyer qu’elle enrôlait, lorsqu’il fallait entrer en lutte avec de puissants voisins, étaient loin de valoir les archers anglais, Brabaçons ou Bourguignons.

Au XIIème siècle, apparaît l’arc Oriental dit « turquois »,emprunté certainement lors des premières croisades aux musulmans du Proche-Orient. Il comportait une poigné centrale et deux de ses branches avaient la forme d’une accolade C’est le modèle des sculpteurs depuis des siècles dans les reprèsentations de l’amour.

Beaucoup plus tard , il commencera à s’armer d’un pourpoint rembourré, d’un casque et de plaques de fer.

En 1190, on retrouve la Compagnie d'Arc de Soissons par Raoul de Vesles qui fait don d'une Chapelle, sous l'invocation de Saint-Denis, à Saint-Crépin le petit.

1214, Les Archers de la Compagnie de ROYE et les Archers de Noyon, qui se signalèrent par des prodiges, participent à la bataille de Bouvines. Seigneur Barthélemy de ROYE y combât également et sauve le Roi Philippe Auguste.On cite pour cette bataille de Bouvines que 150 Chevaliers d'Arc de la milice de Soissons chargèrent la gendarmerie flamande et  furent très éprouvés.

L’arc ne servait pas toujours de nobles desseins à tel point qu’en 1229, le Duc de Brabant et la ville de Bruxelles décrétèrent de sévères châtiments pour tout emploi de la flèche destiné à l’assouvissement de rancunes personnelles.

SAINT-LOUIS, ou LOUIS IX en 1260 publia une ordonnance dans laquelle chacun était "requis de prendre exercice du noble jeu d'arc plutôt que de fréquenter d'autres jeux dissolus" et il s'inscrit lui-même comme membre d'une Confrérie.

Vertus (Champagne-Ardenne) qui a appartenu à l’église de Reims, fait partie du domaine des Comtes de Champagne, lorsque la fille du quatorzième Jeanne de Navarre Comte épousa en 1284 Philippe Le Bel (1268-1314). La porte Baudet, est un témoin de ce temps. Ses armes ont été données à la ville par le Roi Jean Le Bon, qui était prisonnier des Anglais, pu être acheté, en partie grâce aux jolies Vertusiennes qui vendirent leurs plus beaux bijoux pour payer la rançon. Les armes représentent un cœur percé d’une flèche, surmonté d’une couronne matérialisant les fortifications de la ville. Le cœur symbolise la force virile, la flèche qui perce a changé de sens au cours des siècles sans que l’on sache pourquoi.

L’arc Anglais du XIVème siècle était comparativement à l’arc Normand plus courbe, plus maniable, plus flexible, et permettait de décocher un plus grand nombre de flèches dans un même temps.. Par contre, l’arc français devait avoir un tir plus juste et on peut comparer, actuellement ces deux armes de jet, l’une au fusil à répétition, l’autre au fusil à lunette.
L’arc Anglais était plus haut, entre 1.50m et 1.90m et même quelques fois 2 m (5 à 6 pieds), plus léger en bois d’if ou érable. Sa portée était plus grande. Sa flèche en bois de pin ou de frêne ne dépassait pas 0,95m (3 à 4,5 palmes) car cet arc de grande puissance ne permettait pas de tir de longues flèches. Un bon archer anglais tirait 12 flèches à la minute, pour seulement 2 carreaux d’arbalète, ainsi même à cette cadence manquait rarement son but à 150m (200 pas). Aussi ne faut-il pas s’étonner si les archers anglais se vantaient « de porter dans leur carquois de 18 flèches, la vie de 18 hommes ». Comme ce carquois ne contenait que 18 ou 24 flèches, tout comme celui du français, le combattant gardait l’épée à la main pour combattre au milieu des siens. Pourtant parmi les Français, mais également probablement chez les Anglais aussi, des valets d’armes allaient récupérer sur le terrain les flèches adverses perdues, et les rapportaient aux archers, ce qui prolongeait le temps de tir. 

La Compagnie des Diana–Sports de Bar-sur-Aube fut officiellement créée par l’édit royal en 1237. On prétend même que LOUIS IX dit SAINT-LOUIS fut membre de la première Confrérie de l’Arc. C’est CHARLES V qui, par ordonnance de 1369, fit obligation à ses sujets de prendre « leurs jeux et esbattements à eux exercer et habileter au fait du trait d’arc ou arbaleste , és beaux lieux et places convenables à ce …. » leur interdisant sous peine, les jeux de tables , quilles, palets, soules et billes.
Le Roi condamne donc les jeux de hasards et consacre le jeu de l’arc comme le plus important de tous les jeux, en raison, probablement, de sa valeur pour la formation morale et physique de l’individu et, probablement  aussi, en raison des services que pourraient rendre des archers entraînés, pour la défense de la cité.

Le 26 août 1346 la bataille de Crécy-en-Ponthieu, en 1356 la bataille de Poitiers et le 25 octobre 1415 la bataille d'Azincourt furent pour les Anglais de grandes batailles qui furent gagnées grâce aux archers.

Jean le Bon (1350-1364) voulut, à partir de 1356, créer des compagnies d’archers, pour mettre les Français sur le même plan que les Anglais, Il eut bientôt des tireurs surpassant ceux d’Outre Manche. Malheureusement, la noblesse, toujours aussi aveugle, croyant voir dans ces (compagnies franches) une menace d’indépendance, les fit supprimer.

Contrairement aux Romains, les archers médiévaux adoptèrent une formation de combat bien différente. Au lieu de se grouper au centre d’un carré, au XI ème siècle, ils se déployaient en tirailleurs devant le front des chevaliers ou des hommes de pied, pour désorganiser par leurs traits le front adverse, que la cavalerie chargeait à ce moment-là. De ce fait, ils ne servaient qu’à engager le combat, laissant les hommes d’armes monter à pied le terminer.

1363 à Bouges, on trouve la trace de "CONFRERIE D'ARCHERS".
On les retrouve en 1580 dans les faubourgs Saint-Ambroix (Gard).
1637 le terrain d'entraînement fut transporté dans "une partie des fossés de la porte Saint Paul comprise entre les deux tours". Des tirs traditionnels chaque année, le premier dimanche de mai, comme "Pape Gay" ou "tir à l'oiseau" ont lieu car l'arme de guerre est devenue un "jeu d'adresse".
La confrérie disparaît vers 1760.
C'est au journal officiel du 08/11/1962 que l'acte de naissance de la 1ère compagnie des archers de Bourges, capitale de Berry, fit jour.

En 1368, les arbalétriers de Compiègne reçoivent leurs premières lettres de privilèges qui les confirment dans leurs fonctions de connétables pour deux ans.

En 1373, commandés par le Duc de Lancastre, branche cadette des Plantagenêt, titulaire du Comté, puis du Duché de Lancastre, les archers chassèrent les Anglais des environs de la ville de Soissons.

En 1381, création du grand Serment Royal des Archers de Saint-Sébastien de Bruxelles.

Le grand serment Royal des archers de Saint-Sébastien (Le tir à l’arc n°675) :
son origine date de la fin du XIV siècle, de l’année 1381.  Le 14 août 1833, à la faveur de la renaissance de droit d’association, supprimé en nos provinces par le régime français issu de la Révolution et le régime hollandais. C’est un groupe d’archers qui se réunissent dans un café-guinguette de l’impasse des hiboux ( Uylengang), rue Pierre, et forme la Société des Archers au berceau,  de Guillaume Tell sur requête adressée aux autorités de la ville de Bruxelle, obtint de celle-ci, le 28 octobre 1949, des lettres de filiation qui l’apparentent à l’ancien  Serment des archers de Saint Sébastien. D'où sa domination présente de grand serment Royal des archers de Saint Sébastein. L’octroi du titre de « Société Royale » est de S.M.le Roi Leopold 1er (1856 au 95 de la rue de Laeken).

En1398 le plus ancien concours de Tir à l'Arc.

CHARLES V, (1338-1380) de la dynastie des Valois le 2 novembre 1439, création des premières règles d'intronisation de Chevalier dans les Compagnies d'Arc dont le serment solennel de fidélité aux vertus de la Chevalerie (obligation de défendre leur ville contre les ennemis et participation au maintien de l'ordre dans la cité). Un décret de 1337 interdit "par esprit de sécurité et de défense, tous jeux de balles, ballons, dés, et tous leurs dérivés sous menaces de lourdes peines".

Le 11 août 1410 et 12 août 1411 sous Charles VI, le Bien aimé, de la dynastie des Valois (1368-1422) pour des frais de guerre des archers de la ville de Paris, affranchit des quatrièmes impositions dans l'exemption des tailles (impôt direct levé sur les roturiers), subsides gabelles (impôt sur le sel) autres aides ayant ou devant avoir cours dans la ville, de tous guets (patrouille ou sentinelle chargée de la surveillance de nuit) et arrière guets, pour quelque cause que ce fût, excepté les réparations des fortifications de la ville, la rançon du Roi et l'arrière ban (pouvoir de commandement exercé par le suzerain sur ces arrière vassaux). Lorsqu'ils étaient appelés à servir au dehors, ils voyageaient aux frais de la commune et touchaient une solde. Ces privilèges leur furent successivement confirmés par tous les Rois ses successeurs (Charles VII en 1484, par Louis XII en 1498 et par François 1er, les 27 février et 29 mars 1515). Dans le cas de refus sans légitime excuse, l'archer était privé de son "office" d'archer et puni d'une amende. L'amende était partagée par moitié, entre le Roi et la Compagnie ou entre la Compagnie et la ville.

Dès le 12ème siècle, sous les règnes de LOUIS VI le Gros et LOUIS VII le Jeune, ces Compagnies  s'organisèrent en Confréries militaires sous le nom de guildes. Les archers étaient exempts de presque toutes les charges qui pesaient sur les habitants, ceci étant dû à l'insécurité des campagnes poussant les bourgeois, les artisans et les serfs à se grouper dans un but de défense, à s'armer et à s'entraîner.

Le 21 mai 1414, les Ducs de Bourbon et d'Orléans,  après un siège à Soissons de 21 jours firent payer cher l'héroïque résistance. Enguerrand de Bournonville, défenseur de la cité, fut décapité avec 120 Soissonais. La Compagnie d'Archers et arbalétrièrs de Soissons mit 226 ans jusqu'en 1640 pour se repeupler et sortir de la misère.

En1422, la Compagnie d'Arc de ROYE s'est distinguée au siège devant Guise.

Louis IX (1214-1270)

CHARLES VII (1403-1461) de la dynastie des Valois en 1448 institue les Compagnies régulières appelées "Francs Archers".
Le 2 novembre 1439, formation des Compagnies d'Ordonnances comprenant :
- 100 gentilshommes
- 200 valets
- 300 archers montés

Le 28 avril 1448, une ordonnance rédigée à Montés-lès-Tours "dans chaque paroisse …y aura un archer", crée les Francs-Archers ( ainsi appelés grâce aux franchises ou exemptions d'impôts qui leur sont données) . Leur rôle est une sorte de réserve de Garde Nationale. Chaque Ville, à l'appel du Roi, en cas de danger, menaçant le pays, doit fournir un nombre proportionnel à sa population de Francs-Archers ou Francs-taupins. Ils sont à pied et avancent en se cachant armés d'un arc, d'un carquois contenant 18 flèches d'une lame à un tranchant. Quelques batailles durant la guerre de cent ans permirent aux archers français de se distinguer et d'être à l'honneur en 1449 à Vernon, en 1450 à Caen et en 1453 à Castillon.

La Compagnie des Francs archers de Compiègne, lors de la bataille de Bouvines, aux vues des résultats qu'avait déployés l'arrière ban de la commune, fut récompensée de la devise de Philippe Auguste "Regno et regi fidelissima".

En 1472, la Compagnie d'Arc de ROYE s'est distinguée malgré la défaite contre les Bourguignons assiégeant Roye .

LOUIS XI en 1480 supprime les Francs-Archers et les remplace par des suisses armés de piques et de hallebardes.

CHARLES VIII (1470-1498), le Lion de la dynastie des Valois rétablit les Francs-Archers..

FRANÇOIS 1er (1494-1594) : le 24 décembre 1535 supprime définitivement les Francs-Archers tout en maintenant les Compagnies. C'est celui-ci qui adopta les armes à feu dans les armées en guerre. Les confréries des archers conservèrent l'entraînement au tir  avec le même cérémonial de présentation, convocations limitées par les moyens de transport à pied, à cheval ou en voiture, dans un rayon 40 km (10 lieues.). C'est à l'origine des Rondes, desquelles se font ces échanges de fleurs que sont les Bouquets Provinciaux.

En 1509, l'un des plus anciens plans de Compiegne indique le jardin de la confrérie d'arc au coin de la rue d'Ardoise.

En 1620, SAINT-LOUIS est inscrit comme Membre d'une Compagnie d'arc de Paris.

1636 Défense par la Compagnie d'Arc de Roye à ROYE assiégée.
1653 A ROYE défense de la ville par la Compagnie d'Arc de Roye face au Prince de Condé où presque tous les Archers périrent.
1668 A ROYE la Compagnie d'Arc de Roye est décimée une nouvelle fois, mais par la peste.
1712 Les archers de la Compagnie d'Arc de Roye se réforment. Instituée en l'honneur de Saint-Sébastien, la connétablie des archers et arbalétriers de la ville de Roye abandonne toute prétention belliqueuse et ne s'occupe que d'exercices et de divertissement.

Vers 1640, les Compagnies d'archers disparurent et furent remplacées par les arquebusiers qui avaient les mêmes règlements et remplissaient les mêmes offices.

1720 Dès cette date, une décision dans le Nord de la France est prise de tirer l'oiseau ou au rossignol en bois au jardin le 1er mai par les archers. Selon un ordre de tir( tiré au sort), les archers devaient envoyer les flèches sur l'oiseau placé sur une perche. Le vainqueur ayant coupé l'oiseau en deux, ou soulevé de son support, devenait "Roi du jardin" pour l'année. Il recevait de l'argent et se devait d'offrir un repas à tous ses confrères.

En 1721, à Compiègne, à l'occasion du rétablissement de la santé du Roi Louis XV, un Te Deum est chanté à l'église Corneille où assistent les trois Compagnies d'Arc, de l'Arquebuse et d'Arbalète en armes.

En 1733, l'abbé de Saint-Médard règle les traditions de la Chevalerie dans l'Archerie.

En 1734, à Compiègne, dans le grand plan Chancelier le "terrain du jeu de l'arque" est situé près de la porte de Pierrefonds.

Le 05 janvier 1760, la Compagnie de Soissons, Compagnie Colonelle est rétablie.

Le 10 juin 1764, lors du Bouquet le Sieur Carpette aîné, de la Compagnie d'Arc de Soissons,ayant eu le 1er prix, gagna un gobelet ciselé d'une valeur de 44 livres.

LOUIS XV le Bien aimé, en 1774, décrit l'uniforme des Chevaliers de l'arc en habit rouge, boutons en or, 12 boutonnières devant et 3 à chaque poche.

En 1777, l'uniforme devient obligatoire pour les archers. Description de la tenue par le marquis de Soyecourt qui réside au château de Tilloloy "habit de ray de castor écarlate, parement de même étoffe, mais ventre de biche pour la couleur s'ôtera et se mettre à volonté, ainsi que le collet, Veste de drap et culotte aussi en couleur ventre de biche. L'habit doublé de même couleur, en serge ( tissu de laine ) ou en toile de coton, pour l'été, veste, culotte de toile de coton blanc ainsi que les bas, le chapeau uni et garni d'une cocarde blanche uniforme qui peut se faire de bazin blanc, comme cela a lieu dans la troupe.

En 1780, le Sieur Claude Crespin Monnier est nommé Major Général de toutes les Compagnies d'Arc afin d'exercer, en chef et sans concurrence, les fonctions attachées à son office sur toutes les Compagnies ayant lettres de l'Abbaye de Saint Médard".
Au moment de la Révolution, toutes les Compagnies furent dissoutes et la Maîtrise de l'Abbaye de Saint Médard supprimée.

Une lettre de 1782, par la Compagnie des Arbalétriers de Villenauxe, invita ses membres à participer au Prix du noble jeu d’Arc de Longpérier, selon le beau plaisir de Mgr de Boisgelin, abbé de l’abbaye royale de Chaales.

L'assemblée législative décida, par le décret du 13 juin 1790, la dissolution des uniformes, insignes et transfert des étendards. On note que la plupart des étendards des Compagnies étaient brodés d'un Saint-Sébastien et étaient affiliés à une confrérie à caractère religieux. C'est pour cette raison, à la révolution, que les Compagnies parurent suspectes.

L’usage de l’arquebuse resta seul permis, en 1707, avant la dissolution, en 1790, de toutes les Sociétés d’arquebuses.

Le 03 juin 1791, la Confrérie des archers se plia au décret de l'Assemblée Nationale en date du 12 juin 1790, qui prononce la dissolution de toutes les corporations privilégiées. Une cérémonie religieuse est engagée et l'on plaça la bannière aux voûtes de l'église Saint-Pierre. Cette bannière fut descendue par les gendarmes nationaux et brûlée sur la place d'armes le 06 octobre 1792.

Par le décret de juillet 1791, confirmation de la dissolution des anciennes Compagnies.

En 1792, dissolution de la Confrérie Saint-Sébastien d’arc, reconstituée en compagnie d’arc d’abord en 1816, puis en1888. Cette confrérie  est attachée à la ville située sur une ancienne ville romaine et rattachée à l’abbaye de Saint-Denis d’Estrées. Saint-Denis était le berceau des ducs d’Estrées dont le premier fut François d’Estrées, maréchal de France et frère de la belle Gabrielle, compagne du roi Henri IV pendant les luttes contre la ligue du duc de Mayenne, Seigneur qui dépendait, du Comte de Clermont puis de l’abbaye d’Ourscamps.

En 1793, la Convention ordonne que les biens et immeubles des chevaliers soient vendus comme biens nationaux.

En 1797, la Compagnie de Fontainebleau reprend et, à partir de 1800, presque toutes les Compagnies réapparaissent ainsi vers 1845. Certains départements comptaient plus d'archers qu'avant 1789.

Les Compagnies survécurent et se réformèrent dès 1800, conservant les traditions.

Le 14 août 1833 à Bruxelles, création de la Société des Archers au berceau, de Guillaume Tell par les Archers au café guinguette de l’impasse des Hiboux  (Uylengang Rue Saint Pierre ). A la demande des archers aux autorités de la ville de Bruxelles, ceux-ci obtiennent le 28 Octobre 1949, de lettres de filiation qui apparentent à l’ancien Serment Royal des Archers de Saint- Sébastien .L’octroi du titre de «  Société Royale » est le fait de S.M. le Roi Léopold 1er. (Le beursault  en Belgique se tirait à 25 mètres).

En 1850, création de la Famille d'Arc. Le 19ème siècle, à Paris et dans sa banlieue, a compté près de 200 Compagnies regroupées en 15 Familles. Chaque Famille a un Comité et l'ensemble de ces Comités formèrent un Conseil Supérieur de la Chevalerie.

NAPOLEON III autorisa le 6 août 1853 la Compagnie de Paris à prendre le titre de "Compagnie Impériale d'Arc".

Le Docteur DENONVILLIERS (1863), de la Compagnie Impériale d'Arc, fait adopter de nouveaux statuts, écartant des textes, toute référence religieuse.

A CONTINUER DE CORRIGER

Le 27 septembre 1863, à 3 heures du soir, création de la Famille de Noisy-le-Sec. Quatre Compagnies sont inscrites dans cette Famille : Bondy, Bobigny, Bagnolet et Noisy-le-Sec.

1898 création de la Fédération Française groupant les tireurs de ce qu'on appelle le "pays d'Arc" (Oise, Aine, Picardie, Nord et Est de Paris).

OCTAVE JAY (1899,) ancien Capitaine de Saint-Pierre de Montmartre, fonde la Fédération de l'Ile-de-France et des Compagnies de l'Oise qui se regroupent pour fonder la Fédération des Compagnies d'ARC l'Ile-de-France, dans laquelle se trouve un Conseil Supérieur, dont la mission est d'entretenir l'esprit de confraternité dans la Chevalerie d'Arc. Cela fut fait dans la perspective de jeux olympiques organisés à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris en 1900.

Les Rondes existaient avant la création de la Fédération Française de Tir à l'Arc en1896-1898 pour les Jeux Olympiques de Paris.

De 1900 à 1920, lors de ces jeux olympiques, le tir à l'arc fait partie des sports représentés. De 1920 à 1972, le tir à l'arc disparaît des jeux olympiques. Les Arcs sont en frêne ou en chêne vert.

Loi 1901 interdit toute référence religieuse ou politique dans le cadre d'une Association "laïcité oblige".

En 1911, nouvelle appellation de la Fédération des Compagnies d'ARC l'Ile-de-France et devient Fédération des Compagnies d'Arc de France.

En 1911,  ISH,I indien d’Amérique, fut le Professeur es archerie du docteur Saxton Pope et de son ami Arthur Young ( qui sera le premier archer blanc à abattre un lion en africain en 1929), l’art de la chasse primitive: des rites et des tabous doivent précéder le départ à la chasse, l’indien se lave soigneusement le corps, se brosse les dents et ne prend aucune nourriture ni tabac afin d’éliminer les odeurs humaines qui effraient le gibier. ISHI montre comment, en autre, comment marcher silencieusement et surtout comment observer, il répète sans arrêt : « trop marcher, pas assez regarder ». L’indien renifle les pistes comme un chien de chasse, converse avec les oiseaux à tel point qu’il peut faire comprendre une demi-douzaine à la caille !
Il attire les animaux en imitant le cri plaintif des petits ou en agitant un leurre fait de branchages recouverts d’une peau de daim. ISHI préfère tirer de près, pour assurer une flèche en plein cœur, mais il peut atteindre la veine jugulaire d’un daim à 40 mètres.
ISHI prenait grand soin de son matériel, son arc et ses flèches qui étaient ses biens les plus prècieux furent déposés à ses côtés, pour son dernier voyage (mort en 1916 de la tuberculose)

1920 Derniers Jeux Olympiques pour le Tir  à l'arc qui ne sera plus inscrit aux JO.

En 1928, création de la FFTA (Fédération Française de Tir à l'Arc).

1931 création de la Fédération Internationale de tir à l'arc à Lwow cibles de 80cm et 1,22m.

Le 04 septembre 1931, une assemblée, composée des Etats-Unis, France, Grande -Bretagne, Hongrie, Italie, Pologne et Tchécoslovaquie, fonde la FITA ( Fédération Internationale de Tir à l'Arc).

En 1936, Fédération Française de Tir à l'Arc comprend :

En 1990 :
- 32 000 licenciés,
- 1 400 Compagnies ou Clubs,
- 23 ligues régionales,
- 90 Comités Départementaux.

1946 Les premiers BOUQUETS d'après guerre eurent lieu à Noyon le12/05, Tracy-le-Mont 19/05 et Chambly 26/05.

1947, lors des Championnats du Monde de Prague, des cibles en 5 couleurs et 10 zones deviennent un modèle uniforme. Le tir par volées de 3 flèches à chacune des 4 distances est généralisé. L'arc en bois, puis en duralumin cède la place aux arc d'acier suédois ou anglais, avant d'être remplacé par le matériel moderne fragile, mais très efficace, avec sa hausse à l'envers, ses stabilisateurs et ses méthode de tir.

FITA 1957 : 1er Championnat de France Arc classique.

1958 on voit apparaître de nouveaux concours :
concours fédéraux à 50 m et30 m.
FITA cible couleur,
1ER terrain de tir campagne se situe à Nogent sur Oise au château des Rochers, puis plus tard à Précy sur Oise.

1967 Coupe de France à Dijon.

FITA 1968 1er Championnat d'Europe à REUTE (Tyrol autrichien) à 30 km de la frontière allemande.
En seniors 2ème Becken Jacques 1157 pts, .16ème Alliet Jacques 1087 pts,
26ème Martin A 1062 pts
4ème /16 par équipe 3306 pts.

1968 4éme Championnat de France FIELD du château des rochers à Nogent-sur-Oise.

1969 XXV Championnat du Monde à PHILADELPHIE.

4 ème aux Jeux Olympiques d'Atlanta : Monsieur Paul Vermeiren (Belgique).

1969 Championnat de France beursault à Villemomble.

1969 1er FITA CLUB.

1969 Aux 50 m, la double marque devient obligatoire.
Pas de flèches d'essai dans un concours Fédéral, elles seront seulement autorisées au Championnat de France et à la coupe de France.

Tir Campagne 1969 1er Championnat du Monde.

Tir Campagne 1969 1er Championnat de France.

1970 1er Trophée Saint Georges.

Tir Campagne 1971 1er Championnat d'Europe.

En 1972 à Munich le 7-8-9-10 septembre ce sport redevient SPORT olympique grâce en partie à Madame I.K. Frith (90m et 80m expérimenté à Fère en Tardenois 18/08/1968).
FITA: Arc classique 1931
FITA: Arc poulie 1995

En 1972 aux Para-Olympiques des Handicapes physiques à Heidelberg.
1er au "short western" (60 et 50 yards par équipe) médailles d'or pour :
Piutti (Compagnie de Clichy-sous-Bois), Pytel (Compagnie de Clichy-sous- Bois),
et Seguin.

1972 ème au Championnat du Monde de Victoria : Monsieur Christophe Peignois (Belgique).

1972 Le tir INDOOR est créé :
30 flèches par volée de 3 à 18m sur cible FITA de 40cm .
30 flèches par volée de 3 à 25m sur cible FITA de 60cm .

Tir salle 1973 1er Championnat de France.

7/12/1973 Création de la ligue de PICARDIE.

23/29 juillet 1973 XXVII Championnat du Monde à Grenoble ( 35 délégations soit 183 tireurs).

30/09/1973 Championnat de France de tir en campagne à Saint-Catherine-de-Fierbois.

1975 un nouveau découpage de la France, qui oblige les Rondes (fondée en 1898) à disparaître, pour faire place aux régions, calquées sur les Académies.

Tir salle 1983 1er Championnat d'Europe.

Tir salle 1991 1er Championnat du Monde.

Le 03 août 1992, à Barcelone, Sébastien FLUTE devient le premier champion olympique français de la discipline.

En novembre 1992, dans la Ronde des 7 Familles d'Ile de France, s'intègre la Famille de Noisy-le-Sec.

1995 Championnat de France beursault à Montfermeil.