C'est en Angleterre, sous le règne d'ELISABETH I, que l'ouvrage le "Toxophilus", écrit par ROGER ASCHAM sur l'archerie, contribuera au développement de l'archerie dans le cadre sportif dans l'île.

1199 Richard 1er Cœur de Lion (1157-1199) mourra au siège de Châlus dans le Limousin où le Vicomte de Limoges s'était réfugié, refusant de livrer à son suzerain un trésor découvert récemment.

   

Edouard 1er (1239-1307) d'Angleterre de la dynastie des Plantagenêts, soumit les Gallois (1282-1284). Il emprunta aux gallois méridionaux le grand arc léger qui portait à plus de 200 m et permettait de tirer de 10 à12 flèches à la minute en traversant les cottes de mailles. Cette tactique valut aux Anglais, pendant la guerre de cent ans, leurs écrasantes victoires de Crécy et de Poitiers.

En 1523, 3000 archers se réunirent dans un quartier de Londres (Shoreditch) afin de participer à un concours qui dura 2 jours.

Sous Charles II, 400 archers à Londres participèrent à un concours dans Hyde Parc, encouragés par des milliers de personnes.

Le 14 octobre 1066 ce fut à la bataille d'Hastings, menée par Guillaume le Conquérant sur Harold II, que les Saxons apprirent les effets meurtriers de l'arc, non plus de l'arc court et massif tel qu'ils le taillaient, mais du long-bow. A la première salve des archers les flèches lancées par les troupes normandes créèrent la panique parmi les insulaires.

Au moyen âge un certain Robert Hood, Comte de Huntingdon (né en 1160 à Lockley dans le Comté de Nottingham, mort le 24/12/1247 à l'abbaye de Kirkless dans le Comté d'York), trahi par son alliée Elizabeth de Stainton, prieure de "Kyrkesley" ainsi mis hors la loi par le Roi, nom déformé en Robin Wood ou Hood qui deviendra Robin des Bois, nom utilisé par le cinéma qui symbolisera la justice des pauvres à l'aide de son redoutable art de l'utilisation de son arc. Robin tira une dernière flèche pour marquer l'emplacement de sa tombe. On peut aujourd'hui, voir les restes d'un couvent cistercien ainsi qu'une tombe qui serait celle de Robin des bois à 4 miles au Nord-Est de Huddersfield.


Autrefois, la grande forêt de Sherwood s'étendait sur une superficie de plus de 300 km2 des deux côtes de la grande voûte de Nord. Sherwood n'était pas une forêt, appelée alors Sire-Vode en langage Saxon, très dense (signifiait une réserve de chasses royales), il y avait de grandes landes de bruyère et d'herbes dont se nourrissaient les hardes de sangliers. Il y avait aussi quelques villages et un peu de cultures dans la forêt dont dans une partie de celle-ci existe encore, et l'on peut voir un grand chêne de 1000 ans avec un tronc de 30 pieds, qui servait de quartier général à Robin des Bois. Tout homme qui voulait rentrer dans la bande de Robin des Bois devait prouver sa valeur au combat et le seul homme qui, dit-on, vainquit Robin des Bois fut Jean le Petit qui, croisant Robin des Bois sur un pont, le bâtit pour avoir le droit de traverser. Jean le Petit ou "Petit Jean" se retira, dit-on, à Hopedale dans le Comté de Derby dans un cottage où il finit sa vie. Il fut enterré près d'Hatersage dans le Peak Districk du Comté de Derby, sa tombe est marquée de deux petites pierres. Dans l'année 1728, on ouvrit la tombe et on trouva des os d'une très grande taille. Au musée Cannon Hall, à Bamsley, un arc ancien, très grand aurait, dit-on, appartenu à "Petit Jean".
Des fresques de Robin des Bois et de ses amis peuvent être vues sur la coupole de l'hôtel de ville. Une statue de Robin des Bois bandant un arc est érigée sur la pelouse devant le château de Nottingham avec Frère Tuck franciscain "Frère Gris".

Richard 1er Cœur de Lion (1157-1199) fit lors de la 3ème croisade (1190) des prouesses avec les Archers, il prend Chypre et s'empare de Saint Jean d'Acre (1191). On le vit un jour à Jaffa (partie de Tel-Aviv-Jaffa Israël) avec une dizaine de cavaliers combattre 15 000 cavaliers musulmans. Le Roi fut en un instant couvert de flèches, qui par un miracle inouï ne lui firent aucun mal, il put regagner son camp sain et sauf "semblable à une pelote couverte d'aiguilles" dira le chroniqueur.
Mais le monarque anglais finit par être victime de son imprudence. Une flèche d'arbalétrier mieux dirigée et plus meurtrière que le trait des archers sarrasins vint à bout de ce cœur de Lion.
C'est le 26 mars 1199 lors du siège devant le château de Châlus, en Limousin, où venait d'être découvert un trésor, dont il réclamait la possession en qualité de seigneur suzerain. Le roi exigeant la somme entière du vicomte de Limoges, Adhémar V, vassal de Richard, refusait de la lui livrer. C'est en faisant le tour des remparts qu'il fut atteint à l'épaule gauche par une flèche qu'on croyait empoisonnée. Richard voulut arracher lui-même la flèche de sa blessure, mais le bois céda sous ses efforts, le fer restant dans la plaie s'infecta rapidement. Mercadier, qui le releva grièvement blessé, chef des routiers, bandes mercenaires qui se mettaient à la solde du premier aventurier venu, ami inséparable de Richard, retint l'arbalétrier qui avait décoché la flèche, qu'il fit écorcher vif, puis attacher à un gibet.

Un écrivain du XII ème siècle, Giraldus Cambrensis, dit Gérald de Bary, raconte aux habitants de Welshmen du Pays de Galles, que les archers avec leurs flèches transperçaient des portes en chênes, de quatre doigts d'épaisseur. Il cite aussi qu'un cavalier avait été cloué sur la selle de son cheval par des flèches gauloises qui lui avaient percé le flanc,  chacune d'elles sortait par la hanche opposée.

Au Pays de Galles, les archers Gallois semaient l'effroi dans des batailles rangées, en écrasant sous un déluge de flèches l'ennemi. Imaginez 3000 archers en ligne, à 300 mètres, face à l'ennemi et qui propulsent des flèches au-dessus de celui-ci, à une cadence de 6 et 10 flèches par minutes, que de dégâts et de panique au sol.

L’arc Anglais du XIVème siècle était comparativement à l’arc Normand plus courbe, plus maniable, plus flexible, et permettait de décocher un plus grand nombre de flèches dans un même temps.. Par contre, l’arc français devait avoir un tir plus juste et on peut comparer, actuellement, ces deux armes de jet, l’une au fusil à répétition, l’autre au fusil à lunette.
L’arc Anglais était plus haut, entre 1.50m et 1.90m et même quelques fois 2 m (5 à 6 pieds), plus léger en bois d’if ou d'érable. Sa portée était plus grande. Sa flèche en bois de pin ou de frêne ne dépassait pas 0,95m (3 à 4,5 palmes) car cet arc de grande puissance ne permettait pas de tir de longues flèches.

Le 26 août 1346 la bataille de Crécy-en-Ponthieu, en 1356 la bataille de Poitiers et le 25 octobre 1415 la bataille d'Azincourt furent pour les Anglais de grandes batailles qui furent gagnées grâce aux archers à l'aide du longbow.

En 1602, Carew dans son ouvrage "Surrey of Cornwall" Histoire de Cornouailles, vante l'adresse des archers dans sa province, qui se servaient de flèches d'une aune (mesure valant environ 1,20m) de long, portant à 24 fois 20 pas de distance. Robert Arundell est relaté de ces exploits, "il tirait de la main gauche, voire même derrière sa tête". On note l'utilisation de flèches incendiaires qui faisaient d'énormes dégâts.

Henry VIII dans une ordonnance "acte 33° de son règne " enjoint aux jeunes qui atteignent l'âge de 25 ans et qui exercent à tirer à l'arc, de ne faire des tirs qu'en se plaçant au moins à une distance de 220 yards (mesure anglo-saxonne de longueur de 0,914m ), les archers d'aujourd'hui ne dépassent pas rarement les 80 à 100 yards.

De 1618-1648 pendant ces années de guerres, l'arc devient une arme du passé, en raison de l'introduction de nouveaux équipements de tir.

La femme de Charles II, la Reine Catherine de Portugal, favorisait la société d'archers de Londres de tout son crédit. Ainsi, pour témoigner leur reconnaissance, les archers lui offrirent en 1676, une coupe en argent portant l'inscription " Les archers de la Reine Catherine".

Vers 1676, la Royal Company of Archers siège à Edimbourg (Garde Ecossaise).

En 1687, fondation de The Edinburgh Ladie Archery Club.

En 1781, création de la Toxoplilite Society par Sir Ashton. En 1795-96, M. Strutt raconte que lors d'un meeting près de Belfort-Square,  l'ambassadeur turc à Londres prit part au tir. Celui-ci décocha ses flèches à une distance qui était le double de la longueur de l'air de tir au hasard (dont une des flèches était à 480 yards). L'arc (en cornes, les projectiles ont la forme de des carreaux d'arbalète, avec une tête ronde en bois) de l'ambassadeur turc a été conservé dans le musée de la Toxoplilite Society

En 1847, ajout du titre Royal Toxoplilite Society qui existe encore aujourd'hui.

En 1785, création du Royal Kentish Bowmen qui, en 1789, fut patronné par George Prince de Galle.

En 1787, fondation de la Royal British Bowmen qui fut la première société à admettre les femmes.

En 1790, fondation de la Society of John o' Gaunt's Bowmen et de l'Union Society actuellement disparue, spécialisées aux tirs longues distances (182 mètres).

Le tir aux buttes est pratiqué en Ecosse, en Angleterre et en France. Ces tirs s'effectuent sur des cibles mobiles permettant d'allonger ou de raccourcir les distances.

En 1847, ajout du titre Royal Toxoplilite Society qui existe encore aujourd’hui. 

Cibles à longues distances :
163 mètres, 182 mètres voire 227 mètres.
appelé "clout" ou paillon rond blanc de 50 cm de diamètre comportant un centre noir.
Exemples de tir en Angleterre :
Tir appelé "Round" pouvant être de 2, 3 ou 4 distances différentes (pour les hommes 91 mètres, 73 mètres et 54 mètres; pour les femmes 45 mètres et 70 mètres).
York Round
72 flèches à 91 mètres
48 flèches à 73 mètres
24 flèches à 54 mètres.
National Round
48 flèches à 54 mètres
24 flèches à 45 mètres.
Double York Round
144 flèches à 91 mètres
96 flèches à 73 mètres
48 flèches à 54 mètres.
Double National Round
96 flèches à 54 mètres
48 flèches à 45 mètres.